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NIGÉRIA: 93 MILLIONS DE NIGÉRIANS AUX URNES

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Ce samedi 25 février s'ouvre au Nigéria, des élections générales. Près de 93 des 216 millions d’habitants sont appelés aux urnes, pour élire le future successeur de Muhammadu Buhari président sortant,au pouvoir depuis 8ans.

Qui sera le remplaçant  de Muhammadu Buhari, président du Nigeria depuis 8ans? C’est le principal enjeu politique des élections générales qui s'ouvrent  ce samedi 25 février au Nigeria. Un scrutin qui englobe, présidentielle, législatives et sénatoriales. Près de  93 millions de personnes sont attendues aux urnes.

Parmi les principaux candidats, Bola Tinubu, 70 ans, représentera le All Progressives Congress (APC), le parti au pouvoir de Muhammadu Buhari. Atiku Abubakar, 76 ans, vice-président du Nigeria sous Olusegun Obasanjo (1999-2007) et qui se présente pour la sixième fois, sera la figure du People's Democratic Party (PDP), le principal parti d’opposition. Rabiu Kwankwaso, 66 ans, du New Nigeria Peoples Party (NNPP), est également un homme politique expérimenté. Enfin, Peter Obi, 61 ans, du parti travailliste, veut faire figure de renouveau au sein d’une élection qui mobilise 18 formations politiques. Tous n'auront qu'une seul chance d'être élu. Jusqu’à présent, il n’y a jamais eu de second tour durant une présidentielle nigériane – le candidat qui aura obtenu à la fois le plus grand nombre de voix et au moins 25 % des votes dans deux tiers des 36 États du Nigeria sera l'élu. Mais avec les outsiders Rabiu Kwankwaso et Peter Obi, un second tour est possible. Et si aucun ces candidats n’y parvient, la Constitution prévoit un second tour qui devrait , en principe, être organisé dans les trois semaines. Un scénario qui ne s’est jamais produit depuis le retour des civils au pouvoir en 1999. 

 

Sécurité et croissance économique voilà les principaux défis

 

Le Nigeria est un pays de 923 000 kilomètres carrés (plusieurs  fois la taille du gabon, par exemple) sur lesquels seront reparties  176 846 bureaux de vote. Quelques 147 000 observateurs nationaux et internationaux sont envoyés. L'absence  d’envie d’aller aux urnes  pourrait toutefois ne pas être le seul écueil durance deroullement politique. La capacité à le faire, aussi, entre manque d'essence et problèmes financiers.

La vie de nombreux Nigérians est ainsi bouleversé par un changement  monétaire hautement contesté. Les dirigeants du pays sont en effet empêtrées dans une tentative de remplacement des  billets de banque, alors que l'argent tres important pour une tres grande  partie de la population, laquelle doit déjà composer avec une hausse généralisée des prix de 22% et un taux de chômage élevé : un tiers de la population en âge de travailler reste sans emploi. Le casse-tête quotidien lié à la pénurie d argents  a en effet effacer  tous les autres sujets de campagne ces derniers temps , . Le retrait du marché sans remplacement des coupures de 200, 500 et 1000 nairas en quelques semaines a augmenté les difficultés des Nigérians.

 

Muhammadu Buhari  laisse dèrrière lui un bilan mitigé

 

Les huit années de présidence Muhammadu Buhari ont été marquées par le retour en force de l'État dans la gestion des affaires économiques. Protectionnisme et interventionnisme, le président a toujours considéré que l'État devait renforcer le secteur privé. Reste qu'après huit années, le bilan est très contrasté. Et les résultats ne sont pas à la hauteur des espoirs suscités.

Deux récessions en huit ans, une inflation stratosphérique, des pénuries d'essence récurrentes et une réforme monétaire hasardeuse... À première vue, le bilan des années Buhari est sombre. Parmi les échecs, son incapacité à enrayer le déclin de la production pétrolière. Les vols de pétrole pèsent 400 000 barils par jour, selon les experts. Et les unités de raffinage dans lesquels l'État a investi ne fonctionnent pas.

Autre échec, la corruption. Mal que Buhari qualifiait de « fond de roulement de l'économie ». Elle n'a pas pu être limitée et encore moins enrayée. Pauvreté, emploi, les indicateurs sociaux sont en baisse ces dernières années, même si l'économie nigériane s'est en partie modernisée. Car Muhammadu Buhari a aussi mené une politique économique volontariste, renforçant l'interventionnisme de l'État et le protectionnisme dans le domaine agricole. La fermeture des frontières à certains produits a permis de relancer des pans entiers de l'agriculture. La production de riz a même doublé en cinq ans.

Buhari a aussi simplifié le cadre réglementaire et fiscal des entreprises pour rendre son pays plus attractif. Et si le Nigeria n'est pas le pays d'Afrique le plus riche, son tissu entrepreneurial est l'un des plus dynamiques. D'autant plus remarquable que des régions entières du Nigeria sont plongées dans l'insécurité, en raison de la résurgence des groupes jihadistes et des bandes armées.

Par LINA WM

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